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lundi 2 juillet 2012
De retour de voyage
Grazia DELEDDA BRAISES
Poursuivre par la lecture l'enchantement d'un voyage, chercher dans l'imagination et l'écriture d'un écrivain la transfiguration d'un réel dont la beauté farouche m'avait séduite, telle fut mon intention en rentrant d'un périple en Sardaigne.
Grazia Deledda, Prix Nobel de Littérature en 1926, originaire de Nuoro, célèbre pour ses romans ancrés dans la région la plus secrète de l’île, la Barbagia, me promettait un voyage plus passionnant encore que le précédent.
J'y ai retrouvé avec plaisir les villages et les paysages où je m'étais attardée, mais la magie n'a pas opéré.
Je ne reprocherai pas au roman d'être "régional", c'était une de mes attentes, mais je lui reprocherai de n'être que cela. La littérature naît dans la distanciation et la capacité des personnages à se hisser au-dessus du réel. Or leur psychologie est ici trop sommaire, ils n'ont pas l'envergure qui les rapprocherait des lointains lecteurs que nous sommes. L'écriture ne parvient pas à les porter au-delà d'eux-mêmes. La suite des événements est racontée avec une certaine platitude qu'illumine çà et là la poésie d'un regard amoureux de ces terres.
Résumé: C'est l'histoire d'Anania, "fils du péché", abandonné par sa mère à l'âge de sept ans. Il grandit avec son père mais le souvenir de sa mère le hante. C'est dans l'exil et dans le rêve qu'il la cherchera.
Prix Nobel de littérature en 1926 pour son oeuvre Les Tentations, Grazia Deledda est la seconde femme à obtenir cette distinction après Selma Lagerlöf en 1909 pour Le Merveilleux Voyage De Nils Holgersson.
Née en 1871 à Nuoro, en Sardaigne, Grazia Deledda est,avec Antonio Gramsci, l'un des écrivains majeurs de l'île, décrivant dans ses oeuvres, plus de 40 au total, la manière de vivre et les coutumes des divers habitants de la province de Nuoro, surtout des bergers, propriétaires terriens et serviteurs.
Parmi ses oeuvres les plus connues sont “Tradizioni Popolari di Nuoro in Sardegna”, l'un de ses premiers succès ; “Cosima”, son roman autobiographique, et bien sûr “Canne al Vento”(Roseaux au vent), où elle compare la vie des hommes à des roseaux qui se plient au vent sans être brisés.
Elle mourut à Rome le 15 août 1936 et la légende dit qu'elle n'a jamais souri, même pas lors de la remise de son Prix Nobel.
Grazia Deledda, BRAISES, Editions Autrement, 1999.
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